Aimerais te conter l'histoire d'une rencontre.
Aimerais te conter l’histoire d’une rencontre, une plume qui s’envole à la volée, un chant naissant d’un cœur qui aime, un ami cher que l’on retrouve.
Tout près de la rivière entre terre et mer, là où l’appel de prendre le large se vibre en ton cœur, il s’est posé non loin de toi.
S’est approché d’un pas léger, sautillant d’une patte sur l’autre, en équilibriste de l’essentiel, il est venu me conter son ciel, sa voix lactée me l’a siffler à mon oreille, l’essence du ciel est en sommeil.
Il est venu cœur allégé, il est venu me réveiller, à gorge déployée en face à face, il est venu en messager.
M’a dit qu’il est venu le temps de chanter, de rendre grâce et remercier d’être venu manifester l’Amour tout en entier.
Paraîtrait même qu’en d’autres temps, mais tu le sais le temps n’est pas, son bec avait guidé ses ailes, ses pas, pour apaiser la souffrance du porteur de lumière, offert au monde tout en entier.
Était venu à sa rencontre quand sur la croix il se trouvait pour de son bec retirer les épines d’une couronne sensée faire sa risée.
Ils avaient cru le rabrouer, l’humilier et le rabaisser en l’élevant au rang de roi des juifs affublé d’une couronne d’épines.
Espéraient mettre fin à l’histoire, histoire d’un Amour reconnu tout en entier Humanité naissante, divine, qui ne divise.
Il est cet ami là qui, à tire d’ailes en ce temps là, a retiré de la tête les épines d’un crucifié qui nous connaît.
Il nous connaît depuis toujours, il nous sait sa lueur du jour, il est venu nous remettre à jour, est venu embrasser nos peurs, pour nous offrir la Joie de naître en un je t’aime, prêt à s’offrir en grand, au tout d’un monde tout en entier.
Est venu révéler le Un que l’on est, est venu en amour divin, en tout en un, du deux il fait le trois. Est venu nous révéler que toi et moi ne sommes qu’un et que le trois du deux dans nos rencontres révèle son cœur tout en entier.
Ne sommes qu’un depuis toujours, par lui, avec lui, et en lui. On est le chemin pas à pas. On sait qu’on n’y échappera pas.
Mon ami rouge gorge le sait bien aussi et il me chante en mon cœur qu’on est venu pour ça tous les deux. Venu pour faire germer le Un en notre humanité au cœur du cœur de chacun, de chacune.
L’autre n’est pas autre, il est le reflet de mon cœur, il me connaît par cœur.
Je te connais par cœur quand je me reconnais et reconnais en toi que nous ne sommes qu’un en fait.
L’égo s’en est allé, il a fait ses bagages, est parti en vacances, ça nous fait des vacances.
Être se suffit à lui-même, il n’est plus temps de paraître.
Plus de couverture à tirer à soi, juste la déposer au pied d’un arbre en bord de rivière non loin de là mer.
S’y retrouver pour pique niquer, pour échanger, pour partager, siffler et chanter, un rouge gorge à nos côtés.
Un rouge gorge venu nous rappeler qu’il compte sur nous en colibris pour à notre tour par nos chants libérer du Christ nos épines.
Il n’est plus de couronne d’épines, il est le cœur même du royaume à retrouver au fond du cœur. Juste là au creux d’une main tendue.
On est venu pour tout ça. Tout ça et puis tout ça, retrouver le sens du sacré en rouge de nos gorges déployées.
Chanter au cœur même du silence. Ose, ose, ose, enfin laisse toi être.